Le président Abdelmadjid Tebboune a tenu, ce 9 avril 2025, une rencontre avec les membres du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), marquant ainsi leur deuxième réunion depuis 2023. Cette initiative s’inscrit dans une volonté claire de faire le point sur les avancées économiques du pays et de définir les orientations futures.
Dès l’ouverture, le président a souligné l’importance de cette rencontre comme un outil d’évaluation et de projection, en annonçant que ce type de réunion se tiendra désormais chaque année.
Objectif : un PIB de 400 milliards USD d’ici 2027
M. Tebboune a réaffirmé son ambition de faire de l’Algérie un pays émergent avec un PIB de 400 milliards de dollars à l’horizon 2027. Il a mentionné la mise en œuvre de 13 712 projets d’investissement pour une valeur de 6000 milliards de dinars, générant 350 000 emplois. Il a précisé que la moitié de ces projets concerne le secteur industriel, qui devrait atteindre 13 % du PIB d’ici la fin de son mandat, contre 3 % en 2019.
Industrie, IDE et nouvelles orientations
Le président a mis en avant la dynamique industrielle en cours et l’augmentation du taux d’investissement étranger direct (21 % des projets). Il a salué l’attractivité croissante du pays pour les investisseurs, grâce notamment au rôle de l’Agence algérienne de promotion des investissements.
Afin de mieux accompagner les porteurs de projets, un guichet unique sera mis en place d’ici quelques mois, afin de simplifier les démarches administratives et d’assurer un développement plus équilibré à travers le territoire.

Refonte des mécanismes d’exportation
Tebboune a annoncé la fin des activités de l’ALGEX, créée en 2001, qu’il juge désormais obsolète. Elle sera remplacée avant fin mai par deux nouvelles agences spécialisées, respectivement dans les exportations et les importations. Ces institutions disposeront de systèmes de veille pour réguler le marché et éviter les pénuries.
Il a également fixé un objectif de 10 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures pour l’année en cours, tout en dénonçant certaines pratiques, comme la vente de dattes algériennes à des prix dérisoires à l’export.
Vers des banques privées Algériennes
Concernant le financement, le président a appelé les opérateurs économiques à créer leurs propres banques. Il a souligné la possibilité d’ouvrir jusqu’à 49 % du capital des banques publiques, tout en rassurant que les erreurs du passé ne seront pas répétées.

