
À l’approche de l’Aïd al-Adha, la question de l’autosuffisance en bétail refait surface. Face à une demande accrue et à une offre locale parfois insuffisante ou coûteuse, les autorités ont opté pour l’importation massive de bétail, notamment de Roumanie, d’Espagne et du Soudan, afin de garantir une disponibilité suffisante sur le marché national.
Selon les données officielles, près d’un million de têtes de bétail ont été importées au total pour cette saison. Parmi elles, plus de 30 000 proviennent de Roumanie, 20 000 d’Espagne, et le reste en grande partie du Soudan. Ces animaux sont soumis à des contrôles vétérinaires stricts pour répondre aux normes sanitaires.
Mais cette stratégie suscite un débat légitime :
S’agit-il d’une mesure conjoncturelle pour calmer les prix, ou d’une dépendance inquiétante vis-à-vis de l’étranger ?
De nombreux éleveurs locaux estiment que ces importations massives mettent en péril leur activité, déjà fragilisée par la hausse des coûts de production, notamment le prix des aliments pour bétail. Certains y voient une menace directe à la pérennité de la filière nationale.
En revanche, pour les consommateurs, l’arrivée de bétail étranger représente une bouffée d’oxygène, leur permettant d’accéder à des moutons à des prix plus abordables, surtout dans un contexte économique tendu.
La véritable problématique reste donc la suivante : comment équilibrer les besoins du marché avec le soutien indispensable à la production locale ? Une stratégie durable est nécessaire pour concilier accessibilité des prix pour les citoyens et protection des intérêts des éleveurs.
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